LE CRI DE BOUZAID

Avec ses dernières expériences, a fruit d’inlassables ‘recherches, Bouzaid BouaBid est au seuil d’une nouvelle forme d’expression.
Ses nouveaux tableaux sont composés en bas-relief dont les matériaux sont constitués essentiellement et simplement de débris d’appareils mécaniques ou électriques ramassés au hasard.

Le choix des couleurs est intégré avec les thèmes variés qui traitent la vie quotidienne de l’humanité actuelle, et qui dans leur ensemble, sont polychromiques selon un dégradé provoqué délibérément; ils exhibent la contradiction qui le hante, et l’envole qu’il voudrait irrésistible dans la liberté de ses couleurs comme une symphonie dont émane une poésie profonde.

C’est une idée dramatique et angoissée que l’artiste se fait sur la vie et le monde, une expression désespérée et profondément humaine traduisant un déchirement provoqué par la civilisation de la machine. C’est aussi sa façon, à lui de s’interroger sur cette phase de transition qui irrite la sensibilité d’artiste.
En contradiction avec la vanité cruelle de notre société contemporaine l’artiste nous propose un regard sans euphémisme vers le réel.

L’industrialisation appliquée à tous les pans de l’organisation humaine de notre époque, laisse derrière elle vides, matières inhumaines et solitude. il invente un parcours synoptique des stigmates passés et présents du système ou d’une autre manière Bouzaid nous invite à ouvrir les yeux sur notre société le temps d’un regard d’une sensibilité exacerbée, c’est que les œuvres de Bouzaid, cet artiste tétouanais est souvent chroniqueur lapidaire du geste amoureux, quand sont éloquence le rattrape, avec un geste d’amertume, à moins qu’un vertige ne lui soit promis. il lui arrive de porter son regard jusqu’aux aberrations futures et d’entendre grésiller un monde méconnaissable. C’est ainsi que chacune de ses œuvres répond à notre condition violemment suggestive. Ce sont néanmoins là, et sans doute que résident les profondeurs de son désir dont il construit son langage plastique.

Plongé dans une démarche violente, il reçoit cependant tous les échos de la modernité de part et d’autre par les rives du détroit de Gibraltar.

Œuvres délicates au regard, c’est en les parcourant, que la sérénité et les rêveries nous envahissent. Cette sérénité due grâce au rythme transposé par la délicatesse des couleurs, par la passion partagée entre l’artiste et nos regards immense sublime instant pour le plaisir de tous. Cette démarche particulière exprime sans doute la frénésie de l’artiste.

Le style de Bouzaid est d’une pureté il occulte le superflu et confère à ses toiles des contrastes importants. Entres les ombres douces et les clartés brutales, Elles établissent suavement des rapports d’harmonie.
Il travaille son rythme avec une passion bien réelle. L’artiste exprime au travers de sa sensibilité, sa vision d’un univers et d’une dimension, immortalisée par sa palette. Œuvre remarquable tant par l’expression de ses traits que par la pureté de ses coloris. Par sa maîtrise du modèle, de ses mouvements qui projettent ombres et lumières.

L’observateur est inévitablement emporté par le tourbillon.
Ses récentes créations annoncent donc une nouvelle aventure.